J'enseigne en lycée. Depuis septembre 2021, nous essayons dans notre labo de réduire notre empreinte écologique.
Je décris donc ici ce que nous avons déjà fait.
Sans doute que des collègues pratiquent aussi cette démarche dans d'autre établissements. Vous pouvez me contacter par mail à l'adresse admin arobase physchim point net pour mutualiser nos pratiques, trouver collectivement toujours plus de gestes concrets, et pourquoi pas produire un document de référence pour notre discipline en particulier ou l'enseignement en général.
La discussion peut aussi se faire sur la liste de diffusion physchim (sans lien avec ce site). Les enseignants peuvent y adhérer via listes.education.fr.
Pour chaque TP nous précisons l'eau à utiliser
eau distillée (la plus grande empreinte, car forte consommation d'électricité et d'eau de refroidissement)
eau déminéralisée (l'empreinte écologique se réduit quasiment à la consommation des cartouches filtrantes)
eau du robinet (c'est dingue le nombre de TP où l'eau du robinet suffit)
Remarque : le choix est expliqué aux élèves. Nous ne faisons pas semblant.
Nous n'en sommes qu'en phase de réflexion.
Faut-il revenir à des TP utilisant moins le numérique (acquisition, pointage vidéo...) ? Est-ce seulement possible (en raison des programmes, des temps de TP, du niveau des élèves) ?
Comment réduire l'utilisation du numériquque (Internet, Moodle, capsules vidéos, manuel numérique...) ?
Une piste serait de travailler sur le ratio {intérêt pédagogique} / {poids du numérique}. De créer une sorte de tableau d'aide à la décision.
Nous n'avons pas la main, mais nous essayons de garder nos tableaux noirs (à craies) lors des rénovations de salles. Pas évident, car la Région impose des tableaux blancs dès qu'un VPI à focale courte est installé (une histoire de poussière). L'aspect écologique réside dans l'usage de grandes quantités de feutres 100% plastique, sans parler du coût financier.
Nous en sommes aussi qu'à la réflexion.
Nos phocopies ont augmenté d'année en année (cours complet, cours à trous, feuilles d'exercices, fiches diverses) et tout particulièrement avec l'augmentation du numérique.
Si on ne peut se passer du numérique ne pourrait-on pas à minima arrêter les photocopies ? Cela me semble peu efficace pédagogiquement. Les élèves préfèrent largement un cours papier qu'un pdf.
Une collègue de français m'a fait très justement remarquer que ce n'est pas à l'enseignement et la culture de réduire sa consommation de papier, mais bien à la publicité.
En réflexion.
Comment déterminer l'empreinte écologique d'une pratique pédagogique ?
empreinte d'un TP donné
empreinte d'une activité de recherche sur Internet
empreinte d'une activité sur Moodle
...
Où trouver de l'aide pour construire un tel référentiel ?
Une demande collective (auprès de nos IPR, ne nos recteurs, de nos Régions) pour initier une telle démarche aurait toute ses chances d'être entendue. Le contexte est propice pour ne pas dire urgent.
J'observe dans les résumés d'activités du cloud Nextcloud associé à ce site que de nombreux utilisateurs téléchargent le cloud en entier plutôt que de récupérer la ressource utile.
Cela représente 1,5 Go au lieu des quelques ko à quelques Mo de la ressource utile, auxquels vous rajoutez évidement quelques ko de chargement des diverses pages avant de trouver la dite ressource. Prenons 15 Mo pour faire simple. Dans ce cas le rapport est de 100.
Le rapport des empreintes carbones est très certainement très proche !